Le journal La Presse était invité à une rencontre entre Ahmed Ounaies, Boujemaa Remili, Fadhel Jaziri, Hamadi Redissi et Mahmoud Ben Romdhane. Une rencontre qui s’est tenue il y a quelques jours, pour rendre hommage à l’ami, au compagnon de route, au chef de parti, au président de la République. Béji Caïd Essebsi était tout ça à la fois et bien plus encore.
Après les réactions à chaud qui avaient immédiatement suivi le décès de Béji Caïd Essebsi, voici des réflexions et des analyses. Le parcours des cinq grands témoins, leur culture, leur expérience, leur intelligence individuelle et collective font de cet échange un document très riche qui éclaire ce moment de l’histoire de la Tunisie.
Outre l’hommage et les anecdotes aussi nombreuses qu’inévitables, les cinq participants ont tenté de décoder le testament de Béji et d’explorer les différentes voies qui s’offrent à la Tunisie, dans son futur proche.
Portant chacun son ADN politique, ayant sa propre lecture, ils n’ont pas la même interprétation de l’héritage laissé par BCE, pour ne pas dire qu’ils sont sur certains points totalement en désaccord. Par exemple, le rapport avec la gauche et notamment les relations à envisager avec le parti Ennahdha.
Cela étant, les convergences sont nombreuses: tous sont marqués par la disparition de Béji. Tous ont été proches du défunt à un moment ou à un autre. Tous ont contribué à construire ce grand projet politique qu’était alors Nida Tounès. Tous sont profondément préoccupés par l’éparpillement du camp démocrate face aux prochains rendez-vous électoraux.
Ils lancent des alertes, analysent le paysage politique, ne se privant pas parfois de donner des avis, des conseils, en citant Béji pour appuyer leurs propos. Cette rencontre fut aussi un brainstorming ayant pour principal credo l’Etat national, l’identité tunisienne, la jeune démocratie et ses acquis qui ne sont pas encore tout à fait consolidés. Nous les remercions pour la qualité de leurs interventions, ainsi que pour ce dévouement à la patrie ressenti à chaque phrase ou presque. Nous tenons également à remercier Fadhel Jaziri et son épouse qui nous ont reçus avec élégance.
Hella Lahbib
(À suivre)
